> Je m'appelle Victoria Halimi
je suis architecte diplômée d'état.
Je fais de la photographie et de la vidéo.
Je vis et travaille à Paris.


Celle qui a été dévorée
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« Tire la chevillette, la bobinette cherra. »
Le petit Chaperon rouge tira la chevillette, et la porte s'ouvrit.
Le loup, la voyant entrer, lui dit en se cachant dans le lit sous la couverture : « Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche, et viens te coucher avec moi. »
Le petit Chaperon rouge se déshabille, et va se mettre dans le lit, où elle fut bien étonnée de voir comment sa mère-grand était faite en son déshabillé. Elle lui dit :
« Ma mère-grand, que vous avez de grands bras !
— C'est pour mieux t'embrasser, ma fille.
— Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes !
— C'est pour mieux courir, mon enfant.
— Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles !
— C'est pour mieux écouter, mon enfant.
— Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux !
— C'est pour mieux voir, mon enfant.
— Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents !
— C'est pour mieux te manger. »
Et en disant ces mots, ce méchant loup se jeta sur le petit Chaperon rouge, et la mangea.
Celle qui a été dévorée se jura que jamais plus elle ne quittera le chemin pour courir dans les bois.
Texte : extrait du Petit Chaperon Rouge de Charles Perrault
victoria h.
Oostende, gris-vert






concevoir dans la ville diffuse
Mémoire de Projet de fin d’études | 2013-2014
INTRODUCTION
Le phénomène de la ville générique produit l’émergence mondiale d’une nouvelle condition urbaine.
L’architecte, écarté par le caractère spontané de cette “urbanité” diffuse, ne peut se désintéresser de la question, comme il le fit par le passé dans le domaine du logement de masse. Ce phénomène en plein essor réinvente les valeurs et les pratiques urbaines. Il est à ce titre légitime que l’architecte soit partie prenante dans ce mouvement global.
TERRITOIRES D'ÉTUDES
Nos territoires d’études (projet de fin d'études de Master 2) se situent dans la périphérie nord des métropoles Lyonnaise et Bâloise.
Leur destin est depuis l’origine intimement lié à celui de ces villes.
Exploitations agricoles ou anciens faubourgs, ces communes connaissent depuis la moitié du siècle précédent une croissance démographique soutenue avec l’accélération de la mobilité et l’établissement des industries. Situées dans un rayon de 30 minutes de transport des villes polarisatrices, les communes de l’Ain et celle de l’arc nord Bâlois se sont multipliées le long des infrastructures sur le modèle de la "ville-route".
Essentiellement résidentielles, ces villes-dortoirs sont en grande partie composées par des maisons individuelles, alternative à la vie urbaine (fantasme de la vie à la campagne) ou choix économiquement contraint pour les ménages aux revenus modestes ou moyens. La proximité avec les réseaux est un troisième motif d’établissement dans ces communes. La population jeune et active trouve généralement ses emplois et ses services dans les villes polarisatrices voisines, suscitant ainsi des déplacements pendulaires. Nos territoires d’études sont à ce titre dépendants des pôles Lyon-Genève et Bâle- Mulhouse.
Dans un lieu ni identitaire, ni relationnel, ni historique (un non-lieu) sur quelle accroche se baser pour projeter?
STRATÉGIE DE PROJET
Dans le contexte déterritorialisé de la ville diffuse, nous prenons le parti de rendre lisible la morphogénèse de nos territoires d’études. Cette accroche de projet s’extrait des logiques de l’urbanisation de ces dernières années et entre en dialogue avec la singularité profonde du territoire.
Nous choisissons alors des sites de projet localisés à proximité des formations naturelles et des implantations humaines - vestiges ou actrices - de la construction de ces territoires.
Mon projet individuel se situe aux pieds des viaducs de la Côtière, à Beynost (01).
Je recherche une urbanisation alternative au modèle spatial de la ville traditionnelle et du pavillonnaire.
Comment assouvir le désir de la vie à la campagne des français tout en préservant les espaces ouverts de l’étalement urbain ?
La proposition architecturale de mon PFE se devra d'être compacte et dense ; d'être en phase avec les modes d'habiter actuels ; et de proposer une relation forte au paysage anthropisé de la plaine de l'Ain.
Le projet réalisé est constitué d'une série de tours.
cf. Récit n°1 - rubrique Architecture
LEXIQUE, voir La ville générique